France Télécom entre de plain-pied dans le monde Internet. IP 2000 en est la première étape. ” Le volume du trafic téléphonique commuté croît de 10 % par an, alors que celui du trafic IP triple. Mais les données ne représentent encore que 1 % du trafic voix commuté, explique Jean-Yves Gouiffès, directeur de la branche Réseaux de l’opérateur. Nous ne souhaitons cependant pas remettre en question notre infrastructure téléphonique. Elle est amortie et fournit un service de très bonne qualité “. Le projet IP 2000 consiste à bâtir une infrastructure désengorgeant le réseau de transit pour traiter les flots IP en provenance des différents réseaux d’accès. Se superposant au réseau téléphonique général, IP 2000 comporte une dorsale et un réseau d’accès. La dorsale comprend deux cents routeurs 7500 et douze superrouteurs GSR 12000 Cisco. La partie transmission de ce c?”ur de réseau est en fibre optique DWDM (Dense wavelength division multiplexing) à 2,4 Gbit/s.
Un investissement de 500 millions de francs
Le réseau d’accès séparera le trafic IP et le trafic téléphonique classique au plus près de l’abonné. Dans le cas d’accès par le réseau téléphonique (RNIS inclus), les paquets IP parvenant au commutateur de rattachement le plus proche seront aiguillés vers des équipements Ascend-Lucent. ” Cela évitera les traversées successives de commutateurs et de réseaux “, souligne Jean-Yves Gouiffès. Un serveur fera office de passerelle entre IP et la signalisation 7 du RTC. Pour les accès ADSL, le trafic IP sera aiguillé vers d’autres n?”uds de concentration à large bande. Ils seront situés derrière les multiplexeurs DSLam d’Alcatel, qui desservent les liaisons ADSL déployées par France Télécom. L’ensemble du réseau d’accès représente un investissement de 500 millions de francs. ” Nous essuyons les plâtres, mais nous terminerons le déploiement d’ici au mois de mars 2000, comme prévu “, concède Jean-Yves Gouiffès.
Le trafic IP des réseaux cellulaires, absorbé
La nouvelle infrastructure absorbera aussi le trafic IP provenant des réseaux cellulaires. Celui qui émane des mobiles GPRS en cours d’expérimentation est concerné dans un premier temps. A terme, le trafic IP écoulé à partir des réseaux UMTS y sera également injecté. IP 2000 présage-t-il une migration plus lourde du réseau téléphonique vers IP ? Non, répond France Télécom, qui avoue néanmoins étudier cette migration au niveau de son réseau de transit.
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