Tout membre de Facebook en fait l’expérience : vous êtes constamment sollicités pour vous inscrire à des groupes, pour répondre à des quizz, le moindre changement sur votre page vous attire des commentaires, des gens dont vous aviez oublié l’existence veulent être amis avec vous, de nouveaux membres que vous seriez susceptible de connaître vous sont signalés par le site, etc. Tout cela est bien sympathique, mais peut nuire au respect de la vie privée.
C’est pourquoi les Cnil européennes, rassemblées au sein du groupe G29, ont publié un avis adressé aux réseaux sociaux, Facebook mais aussi Myspace, Linkedin ou Copains d’avant. Objectif : procéder à quelques ajustements pour être en accord avec la législation européenne sur le respect des données personnelles. En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a contacté Facebook pour quelques mises au point dès l’automne 2007 et l’a relancé au début de l’année 2008.
Resserrage demandé des paramètres par défaut
Première chose : les réseaux doivent resserrer les paramètres par défaut de manière à ce que les données affichées sur les profils ne soient pas visibles pour tous les utilisateurs et que votre page ne remonte pas forcément dans le moteur de recherche interne. Bien sûr, en l’état actuel, vous pouvez toujours modifier après coup les paramètres de votre page personnelle ou profil de réseau social pour que seuls certains utilisateurs puissent les consulter. Mais en pratique, peu d’utilisateurs le font.
Autre point : a priori, vous ne savez pas bien ce que deviennent vos données personnelles gracieusement offertes à Myspace et consorts lors de votre inscription. Pour les Cnil européennes, cela aussi doit changer. Il faut que vous sachiez quel usage marketing va être fait de vos données et à quels partenaires du site elles vont être transmises.
Le G29 va même plus loin. Facebook, Linkedin et les autres doivent formellement vous avertir des risques que vous prenez à afficher telle ou telle information. De même qu’ils doivent vous signaler de ne pas poster de photos ou d’informations impliquant d’autres personnes sans leur accord. Chose qui se pratique pourtant allègrement sur Facebook. Comme quand vous avez mis en ligne la photo du petit dernier de votre cousin sur votre page avec la légende « Trop mignon » et les commentaires de vos amis par-dessus.
Audition à la fin de l’année
Et puisque l’on parle d’enfants, les réseaux sont particulièrement alertés sur le cas des mineurs. Pour le G29, le consentement des parents est nécessaire et les enfants ne doivent pas faire l’objet d’actions marketing spécifiques.
Enfin, si vous avez ouvert un compte sur Copains d’avant et Linkedin, mais que depuis un an, vous surfez exclusivement sur Facebook, les deux autres sont censés fermer votre compte à un moment donné. Autrement dit, le G29 demande aux réseaux sociaux de définir une période de temps au-delà de laquelle ils doivent vous rayer de leurs bases si vous n’allez plus sur le site. On parie que votre fiche Copains d’avant est toujours en ligne alors que vous n’y allez plus depuis l’arrivée du MySpace français en août 2006 ?
En tout cas, la balle est maintenant dans camp des sites interpellés. Le G29 compte les auditionner à la fin de l’année pour voir où ils en sont et ce qu’ils ont mis en œuvre.
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