Derrière les Tesla et SpaceX, on trouve le même homme : Elon Musk. Très présent dans les médias récemment avec l’annonce de sa nouvelle voiture électrique, l’entrepreneur de la Silicon Valley, qui préfère plutôt les atomes aux bits, n’a pas une vision béate de la haute technologie et de ses répercussions.
Dans le cadre du sommet Vanity Fair à San Francisco, Elon Musk a répondu aux questions de Walter Isaacson, le biographe officiel de Steve Jobs. « Je ne crois pas que la plupart des gens réalisent à quel point l’intelligence artificielle avance vite. Bien plus vite que tout le monde ne s’en rend compte. Même au sein de la Silicon Valley », avance-t-il. Devant cette mise en garde, Walter Isaacson lui demande : « en quoi est-ce dangereux ? »
Le patron de Tesla se lance alors dans la description d’un scénario aussi inquiétant qu’amusant. « Cette super intelligence, plus particulièrement si elle fonctionne sur un principe d’amélioration autonome récursive, pourrait […], avoir un effet désastreux, si optimisation ou son objectif premier est conçu au détriment de l’humanité. », précise-t-il
« Si son [but] est, par exemple, de se débarrasser des spams et qu’elle détermine que la meilleure manière de se débarrasser des spams est de se débarrasser des humains… », continue-t-il en laissant sa phrase en suspend. « La source de tous les spams», reprend Elon Musk après une pause et sous les rires de l’assistance.
Riant lui aussi, Walter Isaacson reprend la parole : « Nous avons tous vu 2001 l’Odyssée de l’Espace, mais pourquoi perdrions-nous le contrôle ? », interroge-t-il. Elon Musk répond alors qu’il faudrait projeter une courbe de progression des intelligences artificielles. Que les machines auront une intelligence dotée d’une intention définie par leur but primaire, qui « pourrait avoir des conséquences inattendues », lâche-t-il.
Un peu plus tard dans l’interview, après avoir parlé de voyage sur Mars via ses navettes conçues par SpaceX, Walter Isaacson interpelle Elon Musk : « Ne pensez-vous pas que vous avez lu trop de science fiction ? ». « Oui, c’est possible. Probablement. », lui répond un des PDG les plus en vue de la Silicon Valley.
En attendant, des analystes commencent à penser que les emplois actuellement occupés par des humains pourraient bientôt être attribués à des robots ou à des machines… La bonne nouvelle, c’est qu’avant que l’humanité ne disparaisse façon Matrix, elle va devoir totalement réinventer nos modèles de sociétés.
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Source :
Vanity Fair
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