La magie des grands rendez-vous. Lundi matin 15 juin dernier, personne n’avait entendu parler de For Honor. Preuve que dans l’industrie vidéoludique, où les fuites sont nombreuses et régulières, il est encore possible de garder des secrets. Jeudi 18 juin, For Honor portait la couronne de ceux qui se sont faits rois au fil de l’épée, en défendant leur cause, en montant au front… Nous nous y sommes frottés et avons été vaincus…
Si ses premières vidéos rendent hommage à ses graphismes, elles ont pu en revanche en tromper quelques-uns sur sa nature profonde. Il n’est donc pas inutile de faire un point sur ce qu’il est ou n’est pas…
• C’est un croisement de deux genres
For Honor vous glisse dans l’armure d’un chevalier, ou d’une chevalière. A termes, vous pourrez également choisir de jouer un viking ou un samouraï, chacun aura alors un nom et des capacités spéciales.
Vous formez deux équipes de quatre joueurs qui s’affrontent pour la domination d’une carte. On retrouve conséquemment la nervosité des FPS et des modes de contrôle de zones, mais la chaleur des combats rapprochés, le tout s’avérant assez rapidement aussi exigeant que jubilatoire. C’est en fait une sorte de nouveau genre qu’incarne For Honor, qui concilie les forces de ces deux familles mais aussi leurs défauts.
Car si le travail en équipe est le moyen de vaincre, c’est aussi quand ce dernier flanche que les choses se compliquent. D’ailleurs pour les prises en main sur son stand Ubisoft avait prévu un coach par équipe, pour s’assurer qu’un minimum de communication unissait les joueurs.
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• Ce n’est pas un clone de Dynasty Warriors
Contrairement à ce qu’on pourrait penser en voyant une marée de soldats barrer la route des héros, ce n’est pas un Dinasty Warriors où les combos consistent à marteler les boutons et aboutissent à des attaques dévastatrices et peu réalistes.
Ici, les combats sont précis, exigeants et intenses. Face aux soldats de base, il suffit de parer, d’esquiver et de jouer des gâchettes R1 et R2 pour les attaques légères ou lourdes.
En revanche, face à un autre héros, un autre joueur, il faut alors verrouiller l’adversaire avec L2 et le stick droit qui servait alors à déplacer la caméra permet alors d’orienter la lame de votre épée. Pour pouvoir parer les attaques, il faudra alors ajuster la position de votre garde en fonction de celle de votre adversaire. Les combats qui étaient jusqu’alors frénétiques avec la piétaille deviennent tendus, nerveux et violents. Pleins de percussions et de rage, ils vous voient souffrir autant que vous faites souffrir.
• C’est un jeu très tactique
Et encore, avez-vous le temps de faire souffrir quand vous n’êtes pas soudainement en infériorité numérique, voire seul. La présence d’une coach pour conseiller et diriger notre équipe lors de notre prise en main nous a évité de nombreux errements et dangers. A défaut de coach, il faudra prendre le temps de s’arrêter en haut de remparts ou d’une tour pour embrasser le champ de bataille du regard et voir où vos troupes ont besoin de votre présence.
Dans un match de domination, la carte – une super château fort assiégé – comporte trois zones A, B et C. L’équipe qui commence du côté A devra tout faire pour occuper B et C, tandis qu’à l’inverse l’équipe qui prend C au départ, devra maîtriser B et A.
D’une part, parce que les héros pourront regagner de la vie en occupant ces postes. Et d’autre part, parce que s’ils contrôlent les trois zones, ils n’auront plus qu’à livrer une chasse aux chevaliers adverses qui ne pourront plus revenir à la vie tant qu’ils n’occuperont pas à nouveau une base. Et on vous épargne volontairement la course au score, et à son plafond maximale de 1000 points.
Vous l’aurez compris pour réussir, il est essentiel que les quatre frères d’armes communiquent, disent où ils vont, où ils ont repéré un danger et appellent promptement des renforts. D’ailleurs mieux vaut se déplacer par deux quand cela est possible.
Dans un même ordre d’idée, après avoir tué suffisamment d’ennemis, des capacités spéciales sont activées – comme un Call of Duty, par exemple. Il est ainsi possible de faire appel à une catapulte par exemple. Là encore, il faudra en jouer habilement et intelligemment.
Ce mélange de protection de base, de couverture des troupes « non joueuses » et de combats rapprochés pour dominer une carte pourrait presque faire penser à du MOBA, par certains aspects, mais en vue à la première personne.
• Ce n’est pas qu’un jeu multijoueur
Si sur le stand d’Ubisoft à l’E3, For Honor était un jeu multijoueur uniquement, l’éditeur français a laissé entendre qu’il y aura également une campagne solo pour ce titre. Quelle forme prendra-t-elle ? C’est encore un secret. Mais les origines des trois camps connus peuvent déjà laisser imaginer de belles histoires et de beaux combats.
• Ce n’est pas un free-to-play
Après l’annonce du jeu lundi 14 juin dernier, nous avons entendu des personnes dans l’assistance se demander s’il s’agissait d’un free-to-play, ce modèle économique étant assez populaire. Ce n’est apparemment pas le cas. For Honor sera donc un jeu AAA normal, dont le prix est évidemment encore inconnu. Mais il faudrait qu’il soit exagérément élevé pour nous décourager de l’acheter et d’y jouer. Pour l’honneur, certes, mais surtout pour le plaisir…
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