En 2015, l’économie pourrait bien connaître une nouvelle crise d’envergure mondiale. Le problème, c’est qu’on ne sait pas encore précisément quand. Pour être fixé, il faudra attendre de connaître la date de sortie de la bêta de BattleCry, free to play efficace, diablement joli et qui promet d’être terriblement prenant une fois corrigé tous les petits soucis ou manques entraperçus lors de notre prise en main d’une version alpha. Le jour J, il est en tout cas fort probable que la productivité mondiale chute fortement, entraînant un effondrement des marchés boursiers que personne ne remarquera vu que tout le monde sera en train de jouer. Revenons donc aux choses sérieuses.
Pour le plaisir des yeux
Certains jeux n’auraient presque pas besoin d’histoire tant leur identité visuelle est forte et attirante. BattleCry est de ceux-là. Le design des personnages et des environnements est particulièrement soigné, les soldats paraissent sortir d’affiche de propagande des années 1920 ou 30, avec leurs traits stylisés, leur corps élancé, fluide et vigoureux.
Ici tout est la pour vanter la grandeur des factions représentées. Mais, même le ciel, autant que le soleil et les bâtiments, arbore un style épuré, fusion de multiples inspirations. En terme de référence vidéoludique, on pense parfois à Team Fortress 2, pour le côté dessiné, ou à Dishonored. Et c’est normal. De l’aveu même de Rich Vogel, producteur exécutif du jeu, Team Fortress a été une source d’inspiration. Tandis que BattleCry partage avec Dishonored son créateur artistique, Viktor Antonov.
En fait, toute l’esthétique du jeu est extrêmement soignée, les effets de sang ou les coups portés pendant les combats n’y échappent pas, bref, on reconnaît BattleCry du premier coup d’œil. Ce qui en soit est un premier atout…
Une histoire quand même
Nous sommes au début du XXe siècle, constatant les horreurs de la guerre, les grandes Nations ont décidé… d’arrêter toute forme de conflit. Non, c’est évidemment une blague. BattleCry n’est pas Flowers… Les Nations ont décidé de créer des War Zone, où des soldats professionnels s’affrontent pour la gloire de leur pays (les Royal Marines pour la couronne britannique et les Cossacks pour l’Empire du Tsar). Mais elles ont aussi et surtout signé un traité, le Black Powder Treaty, qui bannit l’usage de la poudre à canon. Conséquence directe, dites adieu au fusil d’assaut, aux grenades, etc. Les armes ne sont pas pour autant dénuées de technologies. Elles ont juste empruntées une autre voie, qui fait la part belle au corps à corps.
Dynamique des combats
Ainsi, parmi les trois classes qui étaient jouables une seule, la Tech Archer, pouvait combattre à distance en tirant avec un arc un peu musclé, pour assurer une bonne cadence de tir, et en lançant des dagues à plus courte portée. Les autres se battent avec des épées ou des fleurets, ce qui justifie évidemment la vue à la troisième personne. Ainsi, l’Enforcer, soldat bourrin qui manie une large épée, peut s’en servir comme d’un bouclier, tandis que la duelliste manie deux épées légères avec une vivacité qui convient parfaitement à sa classe et lui permet de s’infiltrer en se cachant avant d’attaquer dans le dos.
Nous ont également été présentées deux autres classes, pour l’instant non jouables, le Gadgeteer, qui porte un fusil magnétique proche du fusil à pompe en plus de « divers gadget », et le Brawler, combattant au bras d’acier redoutable en combat rapproché.
Chaque classe implique une façon de jouer, l’enjeu étant de réduire ou de maintenir la distance avec les autres combattants. Au sein d’une même faction, d’une même équipe, les paires ou triplettes de joueurs se forment opportunément pour un combat, et augmenter les chances de mettre à terre l’adversaire. Mais nous n’avons pas vraiment vu de jeu en équipe lors de notre prise en main, ce qui n’est pas surprenant puisque les participants ne se connaissaient pas.
Combats dynamiques
Les combats, souvent des escarmouches, sont globalement nerveux, rapides et très lisibles, même quand on se retrouve à six ou sept guerriers au corps à corps. C’est une bonne nouvelle, car les développeurs nous promettent jusqu’à 32 joueurs sur une même carte.
Les archers auront intérêt à être encore plus mobiles que les autres. Car les guerriers au contact ont des capacités de dash, qui les amènent à portée d’épée en quelques secondes. Heureusement, les maps sont faites de sorte qu’il soit facile de se déplacer rapidement, notamment grâce à des « crochets » sur lesquels les soldats peuvent bondir pour aller plus vite.
Mais, si une esquive ou une roulade ne permet pas d’éviter une confrontation alors qu’on est affaibli, il est toujours possible d’activer une de ses trois capacités spéciales, qui augmentent les dégâts, la résistance, etc. ou d’entrer dans une sorte de « rage », inféodée à un niveau d’adrénaline. Adrénaline qu’on obtient en combattant ou en réalisant certaines actions propres à chaque classe de personnage. On est alors une sorte de super humain, pas immortel, mais bien plus dangereux et en tout cas capable, avec un peu d’adresse, de mettre à terre trois ou quatre adversaires en une poignée de secondes.
Les promesses au-delà de l’Alpha
Si on est curieux de voir ce que donneront les autres classes, si l’équilibre est encore peut-être à trouver entre les unités, notamment pour les dégâts provoqués par les armes à distance, si, enfin, on pourrait envisager plus de grappling, ces poignées qui permettent de traverser plusieurs dizaines de mètres en une fois, ce BattleCry est très encourageant et porteur de promesses. Il faudra voir ce que donnera « l’arbre » des compétences et leurs utilités à l’épreuve du temps. Il faudra aussi voir les conséquences du modèle Free to Play sur le gameplay. On sait qu’on gagne du fer pour améliorer ses soldats et peut aussi acheter de l’or, mais nous n’avons pour l’instant pas plus de précisions. Il ne faudrait pas que BattleCry devienne un pay to win. Beaucoup de promesses, quelques sources d’interrogation… Patience, nous n’en sommes qu’à l’alpha, la bêta étant, on l’a dit, pour l’année prochaine.
Quoi qu’il en soit, BattleCry Studios met les atouts de son côté et pourrait avoir plus de profondeur qu’un simple TPS, jeu d’action en vue à la troisième personne. Son titre proposera ainsi un mode WarGames, où les joueurs, entre amis, guildes ou factions, pourront s’affronter pour le contrôle d’une mappemonde dans un monde persistent. De quoi renforcer l’aspect communautaire au-delà de la fonction de salut et de distribution, par les joueurs, de médailles à la fin d’une partie pour les joueurs méritants. Là encore des promesses et là encore des questions. Une certitude jouer à BattleCry a été un vrai plaisir…
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