Pour réussir dans la vente de livres en ligne, l’américain Alibris avait trouvé un moyen simple et efficace: détourner le courrier électronique de son grand rival Amazon.
But de la man?”uvre: étudier le marché et ses besoins.
Une façon de faire qu’un tribunal de Boston a moyennement apprécié et qu’il a décidé de sanctionner par une amende de 250000 dollars (1,6 million de francs environ).
Selon Reuters, qui a révélé l’affaire, Alibris aurait récupéré l’an dernier 4000 e-mails destinés à Amazon.
A l’époque des faits, la société s’appelait Interloc. Dans la pratique, Interloc, qui ne s’était pas encore officiellement lancé dans la vente en ligne mais proposait un service de mail, bloquait tout simplement les e-mails des usagers de sa messagerie qui écrivaient à Amazon.
Les messages interceptés étaient alors analysés afin de constituer une base de données de profils de consommateurs.
Penaude, Alibris a reconnu avoir “mal agi”. Tout en précisant que cette “indélicatesse” ne lui a finalement pas servi, car aucune information importante n’est sorti de ce travail de dépouillement.
A propos des particuliers qui ont été piratés, l’assistante du procureur en charge de l’affaire, Jeanne Kempthorne, a confié à lagence Reuters que rien ne prouve que ces pratiques ont causé des préjudices financiers. Néanmoins, elle a ajouté que “la violation de la vie privée est déjà un préjudice en soi”.
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