Dyson, spécialiste des aspirateurs et autres sèche-cheveux, ajoute une nouvelle page à son catalogue. L’entreprise britannique disposera désormais d’un casque audio à réduction de bruit. Mais il ne s’agit pas d’un casque classique.
En bon expert de la question, Dyson lui a ajouté un purificateur d’air. En effet, le Dyson Zone est un produit atypique reprenant la forme traditionnelle des casques audio… tout en ajoutant une visière basse, puisqu’elle est placée au niveau de la bouche, qui agit comme un masque.
Le design du casque sera d’ailleurs l’un des points clés du Zone, puisqu’il s’agit tout de même de convaincre une partie de la population de passer d’un masque FFP2 à un autre nettement plus intrusif, à mi-chemin entre celui de Bane et celui de Shredder.
Si les méchants respectifs de Batman et des Tortues Ninja approuveraient sans doute le design du Dyson Zone, il est moins certain qu’ils succombent à ses vertus hygiéniques.
En effet, cette ventaille, digne d’un heaume cyberpunk, a pour mission de diffuser un flux d’air purifié dans le nez et la bouche.
Selon Jake Dyson, ingénieur en chef du fabricant, « la pollution de l’air est un problème mondial qui nous concerne partout où nous allons : à la maison, à l’école, au travail et lors de nos déplacements, que ce soit à pied, à vélo ou dans les transports en commun ou privés. Le casque audio purificateur d’air Dyson Zone purifie l’air que vous respirez lors de vos déplacements. Contrairement aux masques de protection, il fournit un flux d’air frais sans toucher votre visage, grâce à des filtres haute performance et à deux pompes à air miniaturisées ».
500 prototypes en six ans
Côté pile, le Zone est donc un casque assez classique. Il dispose d’une technologie de réduction active du bruit (ANC) et se base sur une faible distorsion et une réponse en fréquence neutre pour offrir un son de qualité. Côté face, c’est un purificateur d’air en extérieur basé sur une technologie particulièrement pointue.
Si Dyson confesse avoir cédé le développement de la partie audio à un tiers, il est en revanche celui qui a mis au point ce système de purification de l’air si particulier. Selon Dyson, il aura fallu pas moins de six ans de développement et plus de 500 prototypes pour aboutir au produit final dévoilé aujourd’hui.
Il a d’abord fallu mettre au point une solution sans contact entre la ventaille et le visage (l’un des prototypes de départ intégrait un embout buccal agissant comme un tuba). Mais le principal challenge technologique consiste sans doute à maîtriser les deux flux d’air envoyés vers le visage pour que ceux-ci soient à la fois efficaces et sans effet indésirable sur le porteur du Zone.
Pour y parvenir, ils utilisent des compresseurs situés dans chaque écouteur qui aspirent l’air extérieur et l’envoient vers des filtres à double couche où il est purifié. La grille centrale de la visière diffuse alors l’air traité, le bord de la visière étant désigné pour que ce dernier reste auprès du nez et de la bouche sans se mélanger à nouveau avec l’air extérieur.
Nouveaux produits, nouveaux problèmes
La conception d’un produit aussi unique a fait apparaître des soucis auxquels les ingénieurs de Dyson ont dû faire face. Il y a d’une part le bruit du moteur du système de purification. Celui-ci a été corrigé grâce à la technologie de réduction active du bruit extérieur. Mais il y a aussi le poids et la forme du Zone qui, par leur nature unique pour un casque audio, ont nécessité une nouvelle approche.
En effet, la géométrie du casque, mais aussi les matériaux utilisés et la forme de sa visière ont été choisis pour épouser le plus grand nombre possible de formes de visage. Mais il a fallu également travailler sur le poids afin de le répartir au maximum sur les côtés du dispositif plutôt que sur le dessus.
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Au final, selon Dyson, le Zone permettrait à la fois d’offrir un son de qualité et un air débarrassé de 99% de la pollution due aux particules, à la poussière, au pollen et aux bactéries. Ce casque purificateur d’air portable sera disponible en France à partir de 2023. Dyson n’a pas encore dévoilé le prix du dispositif, mais celui-ci pourrait avoisiner les 1 000 euros.
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