On connaissait la livraison de pizza ou de colis par drone, il faudra désormais compter sur la livraison de colis par véhicule autonome… ou presque. A l’occasion de sa conférence GTC qui s’est déroulée à Munich, Jen-Hsun Huang, PDG de Nvidia, a annoncé son partenariat avec le groupe de transport allemand Deutsche Post DHL dans le cadre de l’élaboration d’une estafette de livraison capable de conduire seule. Nous l’avons découverte à Munich, l’occasion d’en savoir plus sur l’équipement et le rôle de ce véhicule.
Une bonne base matérielle
On a beau être face à un véhicule du futur, la petite estafette que nous avons devant les yeux adopte un look très actuel qui ne fait pas franchement rêver… au futur du véhicule autonome en tout cas! C’est la société Street Scooter qui est à l’origine de cet utilitaire 100% électrique (un bon point !) qui va servir à Nvidia et DHL de véritable labo de recherche roulant dans le déploiement de leurs véhicules à conduite robotisée.
Sur celui-ci, on retrouve un équipement similaire à celui d’une voiture autonome traditionnelle : 4 lidars Velodyne, des caméras et des antennes GPS, le tout relié à une plateforme Drive PX2, sont en l’occurrence chargés d’orienter l’utilitaire sur la piste d’essai.
Faciliter et optimiser la tournée des facteurs
Précision qui peut paraître évidente : jusqu’à l’arrivée des cyborgs ou autres robots capables d’atteindre une boîte aux lettres, un livreur physique reste indispensable. Le rôle de cet engin n’est donc pas de le remplacer.
Pour DHL, ce véhicule autonome présente un gros intérêt dans le quotidien de ses employés qui font de longs trajets. Imaginez la situation. Lors de sa tournée, le facteur doit parfois distribuer des colis dans des zones qui ne sont accessibles qu’à pied, ou en tout cas, pas avec leurs véhicules de fonction.
Avec ce véhicule autonome, le postier peut se rendre au plus près d’une résidence, par exemple, le garer puis lui demander d’aller le récupérer un peu plus loin, à la sortie de la résidence ou quelques rues plus loin pendant qu’il assure ses livraisons à pied. Pour cela, DHL a développé une application sur tablette qui permet au livreur de cliquer sur un point de la cartographie à l’écran pour que le véhicule s’y rende.
Lors des essais auxquels nous avons assisté, le véhicule n’aura fait aucune fausse note et heureusement ! La zone de démo ne présentant aucune difficulté, pas d’obstacle (piéton, chien, trottoir, etc.), pas de signalétique (stop, feux tricolores, etc.), si l’utilitaire avait fini dans le décor, on se serait sérieusement inquiété pour DHL qui entend débuter ses tests dès l’année prochaine.
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