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Des hackers revendiquent le piratage d’un serveur de l’AIEA

Un groupe de hackers s’est introduit sur un serveur de l’Agence internationale de l’énergie atomique et demande une enquête sur le programme nucléaire israélien.

Dans un courriel envoyé à l’AFP, Gill Tudor, porte-parole de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a révélé qu’un hacker s’est introduit sur l’un de leurs serveurs pour voler des données.

La porte-parole reste vague et s’est contentée d’indiquer que « quelques détails sur les coordonnées d’experts travaillant avec l’AIEA ont été postés sur un site de hackers le 25 novembre 2012 ». On ne sait pas quand s’est déroulée cette opération. Le fichier mis en ligne comporte le nom de ces experts, l’entité pour laquelle ils travaillent et leur nationalité.

Le gendarme de la non-prolifération des armes nucléaires a reconnu qu’il s’agit bien de coordonnées d’experts à son service. Par contre, on ignore la fraîcheur de ces informations. L’agence s’est contentée de déclarer à l’AFP que ces informations étaient stockées sur un « vieux serveur fermé depuis un certain temps ». Pour atténuer l’opération, elle assure aussi que « des mesures avaient déjà été prises pour répondre à des inquiétudes sur la vulnérabilité potentielle de ce serveur ».

L’affaire a été tenue secrète jusqu’à la mise en ligne de ces informations sur le site Cryptome.org. Le groupe, qui se nomme Parastoo, y revendique cette « première opération ». Parastoo est un prénom féminin iranien qui exprime l’énergie et la colère.

Le groupe demande « une enquête sur le programme nucléaire d’Israël ». Considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, Israël est membre de l’AIEA mais n’est pas signataire du traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Dans le message envoyé à l’AFP, l’AIEA indique que ses experts « continuent d’analyser la situation et font tout leur possible pour garantir qu’aucune autre information ne soit vulnérable ».

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Pascal Samama (avec AFP)