Dévoilé lors de l’événement Reveal, de Décathlon, qui met en lumière les projets futurs de la marque, le LD 920 E a fait grand bruit. Le vélo à assistance électrique (VAE) urbain est en effet doté d’un tout nouveau moteur à variation continue. Son objectif : faire disparaître le passage de vitesses et faciliter davantage encore la pratique du VAE. Pour l’heure, le LD 920 E n’est pas encore commercialisé et Décathlon ne devrait le proposer à la vente qu’en cours d’année prochaine. Néanmoins, nous avons pu essayer la bête ! Au cours d’une après-midi de test dans les rues lilloises, la marque nous a confié l’un de ses prototypes, le 3ᵉ d’un développement qui en compte quatre. Cette version non finalisée du vélo (notamment pour tout ce qui concerne l’électronique) nous a permis d’avoir un premier aperçu de son argument principal : son moteur.
Pierre Thieulin-Pardo – 01net.com – Le test en côteDans cette prise en main en vidéo, nous revenons donc sur ce qui fait la particularité du LD 920 E, un moteur e2Drives à variation continue, proposé pour la première fois sur un vélo électrique de la marque et que Décathlon va produire en France dans son usine de Lille. Ce que nous n’avons pas pu tester en revanche, c’est la partie « display », autrement dit l’écran intégré au centre du guidon, qui permettra de disposer des informations de roulage. En lieu et place, c’est un display classique et une commande provisoire qui nous ont permis de jouer sur les différents réglages du moteur.
Trouver la bonne cadence, ou simplement se laisser porter
Le fonctionnement de ce dernier est d’ailleurs l’une des raisons qui le rend si singulier. Concrètement, la promesse d’une telle motorisation, qui fait abstraction des passages de vitesses, c’est de proposer en temps réel l’assistance optimale pour le cycliste. Dès lors qu’il enfourche le LD 920 E, le pilote n’a plus aucune raison de se soucier de trouver le bon rapport, le vélo le fait pour lui. En revanche, ce que le vélo invite à faire, c’est de choisir sa cadence de pédalage. En effet, grâce à une petite commande placée sur la gauche du cintre et qui intègre un joystick, il est possible de faire varier cette donnée. Pour l’instant, Décathlon permet de choisir entre 40 et 80 tr/min, mais le fabricant français se donne la possibilité d’augmenter cette plage de fréquence avant la sortie du vélo. Ce que ça change, c’est la résistance de la pédale lors de l’appui. À 40 tr/min les cuisses et les mollets sont sollicités. À 80 tr/min, on mouline tel un hamster dans sa roue. L’intérêt de proposer un tel choix ? Coller à la pratique et aux besoins de chacun et affiner le comportement du moteur sur certains types de trajets vallonnés, par exemple.
Pour notre part, nous avons été véritablement bluffés par le comportement de ce moteur e2Drives. Nous avons déjà eu l’occasion de tester à maintes reprises des transmissions automatiques ou des systèmes réglés sur les capteurs de fréquence tels qu’en propose Cowboy ou VanMoof. Mais avec le LD 920 E, nous arrivons un cran plus haut en matière de performance. D’une part, parce que ses 65 Nm de couple permanents sont une réponse adaptée à tous les types de parcours. Mais aussi et surtout, d’autre part, parce que l’algorithme derrière le système fonctionne à merveille et qu’il permet de jouer avec le vélo sans même se soucier du paramètre vitesse. À l’instar d’une voiture automatique, tout est transparent… et donc finalement naturel. Les cyclistes les plus exigeants pourront au besoin jouer sur le niveau de cadence, mais pour la plupart des utilisateurs, une fois la bonne cadence trouvée (et enregistrée) il suffira de grimper sur son vélo et de partir.
La fin des vitesses sur les vélos électriques ?
Que ce soit sur un terrain plat ou sur une bosse, à faible ou à vive allure, la réponse du moteur nous a toujours semblé pertinente ou adaptée. Même sur des passages particulièrement exigeants, le moteur placé dans le pédalier ne demande aucune intervention du cycliste et s’adapte à son coup de pédale. Quant à sa consommation, elle a l’air maîtrisée également. Décathlon envisage entre 70 et 150 km d’autonomie selon le type d’utilisation, le niveau d’assistance effectif et les autres paramètres habituels (type de terrain, gabarit du cycliste, météo, pression des pneus, etc.). Notre ballade lilloise nous permet de penser que cette estimation n’est pas exagérée.
Notre premier contact avec la future motorisation de Décathlon est plus que rassurante, elle est enthousiasmante. Il faudra sans doute doubler cette prise en main d’un véritable test du LD 920 E lorsque le VAE sera commercialisé pour confirmer ces impressions. Pour l’heure, nous ne pouvons que saluer la direction prise par la marque. En effet, l’adoption du moteur e2Drives ne devrait pas être un « one shot » pour Décathlon. Le moteur développé par la start-up belge n’est pas destiné à un seul vélo. La marque de sport nordiste a des plans très ambitieux pour cette motorisation à laquelle elle a dédié une partie de ses capacités de production. Décathlon souhaiterait intégrer ce moteur à variation continue à une grande partie de sa gamme électrique. Est-ce à dire que les vélos électriques à vitesse sont voués à disparaître ? Pas tout à fait, celles-ci sont encore essentielles à certaines pratiques telles que le VTT, mais en ville et pour un usage urbain, un essai du LD 920 E pourrait facilement vous convaincre qu’elles sont caduques. Le vélo électrique sans vitesse de Décathlon arrivera dans le commerce mi-2023. Son prix devrait se situer autour de 3 000 euros.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
bonjour,
le fabricant Français STARWAY fait un vélo sans vitesse depuis quelques années déjà , alors votre révolution….
Exact. Mais un peu faiblard dans les côtes et par fort vent de face . Néanmoins,une création plutôt inspirée et réussie.
Propriétaire d’un Starway depuis deux ans. Celui ci avale les côtes sans aucune difficulté même par vent de face.
Je précise que je pèse 75 kg et l’autonomie est de 70 kms.
Voilà
STARWAY a une proposition un peu limitante pour les tailles des roues, en tout cas sur certains modèles. Espérons que DECATHLON propose un choix plus large à ce niveau
Bonjour
Il faut encore attendre 1/2 ans pour que le prix de ces vélos performants descendre le prix de plus 50%
Aujourd’hui ont appelle ça opportunisme commercial
À lire leur page, Starway semble proposer la même chose que le mode 100% automatique (“Auto Shift”) de Shimano quand on utilise son moteur pédalier Steps et une transmission Di2 (dérailleur ou moyeu à vitesses), où le logiciel gère lui même le niveau d’assistance et le bon braquet mécanique.
https://www.starway.fr/nos-technologies.html
Alors que ce vélo de Decathlon à moteur E2 Drives est similaire à la solution de Valeo (Cyclee) : le moteur combine les vitesses, et le moyeu arrière est nu.
La marque IWEECH propose depuis plus de 3 ans le vélo le plus simple et fluide du marché. Depuis déjà trois ans les riders iweech roulent sans ce soucier des vitesses ou des niveaux d’assistance à passer, tout est automatique et intuitif. En fait les ingrédients annoncés par Decathlon sont déjà maitrisés et disponibles sur tous les vélos IWEECH et à partir de 2950€. Avec IWEECH contrairement au vélo Decathlon présenté pas meme besoin d’un seul bouton pour monitorer le confort de pédalage, tout est géré par l’intelligence embarquée.
Intervention qui fait quand même penser à une communication commerciale… au delà de ça personnellement a comparer les deux meme si je préfère certaines technologies utilisées par iweech, il y a trop de points qui font que la balance penche du côté de Decat’.
Chez iweesh il y a la forme du cadre que je n apprécie pas, la taille du vélo (je l’ai testé et faisant 1m85 j’avais l impression d’être sur le vélo de mon fils de 12 ans) et la batterie de seulement 500Wh comparé au 702Wh du décathlon …
Au final j irais du côté de chez décathlon ( sans compter en plus sur la proximité des nombreux magasins)
Le problème avec Starway, c’est la faiblesse du réseau commercial. Comment faire si on ne dispose pas d’un SAV sur place ou à toute proximité ?