Joaquin Almunia commence sérieusement à s’impatienter. Après avoir publiquement rejeté les propositions de Google en décembre dernier dans l’affaire sur son comportement anticoncurrentiel, le commissaire européen chargé de la Concurrence explique ne toujours pas avoir reçu de nouvelles de la part du géant du web. « J’attends la réaction de Google à mes déclarations publiques et aussi aux conversations que j’ai eues en privé avec ce groupe pour dire que je n’étais pas satisfait » de ses propositions, a dit M. Almunia au cours d’une conférence de presse.
Il désormais peu probable que le haut fonctionnaire puisse boucler le dossier avant la fin de son mandat en février 2014. Il avait pourtant espéré arriver à un accord à l’amiable d’ici là. En octobre, Google avait revu sa copie et envoyé de nouvelles propositions. Mais – déception – celles-ci n’étaient « pas acceptables ». « Voyons si Google peut améliorer ses propositions, et sinon nous choisirons la voie traditionnelle d’une communication des griefs », a ajouté le commissaire aujourd’hui. Si la Commission s’engage sur cette voie, l’enquête pourrait se prolonger et déboucher sur des sanctions d’un montant de 10% maximum du chiffre d’affaires du groupe, qui a dépassé les 50 milliards de dollars l’an dernier.
Cette enquête pour comportement anticoncurrentiel a été ouverte en 2010. Google se voit reprocher principalement de mettre en avant ses propres services au détriment des autres moteurs de recherche spécialisés, par exemple des comparateurs de prix comme Kelkoo ou des sites spécialisés dans les voyages comme Expedia ou lastminute.com.
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