Le constructeur automobile japonais Toyota a présenté hier, lundi 7 janvier, à Las Vegas, à la veille de l’ouverture du salon high tech CES, un prototype de voiture automatisée « sans conducteur », utilisé dans le cadre de ses recherches pour améliorer la sécurité de ses véhicules grâce à l’électronique.
Un laboratoire d’idées
Le véhicule en question est une berline Lexus, équipée sur le toit d’une espèce de radar. C’est « un véhicule de recherche qui fait la démonstration de certaines technologies automatisées », a expliqué Jim Pisz, un responsable de Toyota aux Etats-Unis, évoquant « une porte vers l’avenir ».
Il « peut se conduire tout seul, mais nous ne le laisserons pas faire », ajoute-t-il, insistant sur le fait que quelqu’un reste toujours assis derrière le volant. Toyota n’a pas non plus l’intention pour l’instant de demander une autorisation de l’utiliser sur les routes, comme celles obtenues dans quelques Etats américains, Nevada entre autres, par Google pour son propre véhicule sans chauffeur et par le fabricant d’équipement automobile allemand Continental.
Plus de sécurité
Mark Templin, un responsable de Lexus, a lui aussi reconnu que le véhicule ne serait « pas dans un avenir proche » mis sur le marché. Toyota l’utilise uniquement dans le cadre de projets de recherche qu’il mène parallèlement aux Etats-Unis et au Japon. « L’aspect sans conducteur est seulement une partie de l’histoire », commente M. Templin, préférant évoquer « une voiture équipée d’un co-pilote toujours attentif ». « Notre objectif initial est d’avoir davantage de sécurité », souligne M. Pisz.
Le prototype sert au développement de technologies qui peuvent ensuite être installées sur des véhicules commercialisés, comme l’ont déjà été sur certains modèles les radars et avertisseurs anti-collision par exemple. « La technologie est très similaire à celle de Google », avec l’usage de radars, de lasers, relève-t-il. « Mais Google se concentre sur les logiciels de cartographie, c’est là qu’ils sont vraiment bons. Toyota se concentre sur les programmes de sécurité ».
Une différence de vision
Google semble toutefois voir plus grand. Sergei Brin indiquait, à mots plus ou moins couverts, que la Google Car pourrait être disponible d’ici à cinq ans. A cette même occasion, il donnait également sa vision de la société avec des voitures sans chauffeur. Un monde avec moins de parkings, moins de route et moins d’embouteillage, avec des voitures sans chauffeur qui vous déposent le matin au travail avant de servir à d’autres personnes tout au long de la journée jusqu’au moment de vous ramener à la maison…
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