Huawei subit une première défection auprès d’un opérateur français. Bouygues Telecom annonce vouloir enlever progressivement des antennes de l’équipementier chinois de son réseau mobile. Le démantèlement n’aurait lieu que dans les zones denses, concernerait 3000 antennes et serait progressif puisqu’il s’étendrait jusqu’en 2028, d’après les déclarations du directeur général adjoint du groupe Olivier Roussat. Il s’exprimait devant des journalistes lors d’une conférence sur les résultats financiers du groupe Bouygues.
Un décret “anti-Huawei” très contraignant
La situation se complique donc en France pour Huawei. Officiellement, l’équipementier ne fait l’objet d’aucune mesure ciblée pour l’évincer de notre territoire comme c’est le cas aux Etats-Unis ou dans d’autres pays d’Europe. Officieusement, un décret a été pris pour limiter l’emprise de ses futures antennes 5G sans jamais le nommer.
Les opérateurs doivent obtenir au cas par cas l’autorisation de l’ANSSI pour installer de nouveaux équipements. Avec la possibilité d’essuyer des refus sur des sites jugés sensibles lorsqu’il s’agit d’antennes Huawei. Pire, quand bien même un aval serait obtenu, ce ne serait que pour un temps limité de trois à cinq ans et de façon non renouvelable. Un durcissement qui n’a pourtant jamais été publiquement évoqué par la France.
De quoi décourager les opérateurs d’avoir recours à Huawei. C’est ce qui aurait motivé la décision de Bouygues Telecom, alors que les premiers réseaux 5G sont attendus pour la fin de l’année en France.
Source : Reuters
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