Comme tous les grands de la distribution, Ares s’est depuis longtemps lancé dans l’activité de services. Mais, alors que chez certains, cette politique était menée dans l’unique but d’accompagner la vente, chez Ares, elle est devenue un axe primordial de développement. À tel point que la société a créé, il y a un an, une entité spécifique baptisée Ares Global Services. Dominique Lapère, directeur du département Ingénierie, explique la raison d’être de cette division : “Nous avions acquis une double compétence de distributeur mais aussi d’éditeur [Ares est concepteur de la gamme de progiciels financiers Arcole, Ndlr]. Notre activité services s’appuie sur ces deux pôles. Notre force réside dans une bonne connaissance des fournisseurs et cela nous permet de répondre à la problématique globale des entreprises.”
Un concurrent des intégrateurs
C’est pourquoi, Dominique Lapère positionne Ares plutôt en concurrent d’IGS, d’Atos ou de Cap Gemini que d’Ista ou d’Allium. Il reconna”t néanmoins que s’attaquer au marché des intégrateurs n’est pas facile. Pour se faire une place, Ares a dû multiplier les initiatives. Ce fut d’abord une entrée en Bourse en mars 1999, qui lui a permis d’acquérir de la visibilité auprès des clients et surtout d’obtenir les moyens nécessaires pour financer la croissance externe. Ainsi, en décembre, Ares a racheté GSR, une SSII spécialisée dans l’infogérance de solutions réseaux pour Internet. Le distributeur a programmé d’autres acquisitions pour cette année, notamment dans des domaines aussi variés que la gestion des infrastructures, les systèmes d’administration d’entreprise (Tivoli et OpenView) et Internet. Car, comme l’explique Dominique Lapère, le e-commerce est désormais au c?”ur de la stratégie d’Ares : “Il y a beaucoup de projets dans les grosses PME-PMI. C’est un marché que nous allons attaquer avec des partenaires comme Intershop “. Une politique qui devrait permettre à la division services de réaliser 25 % du CA d’Ares d’ici à un an.Pour parvenir à cro”tre dans un secteur en difficulté (la distribution), Ares a fait le bon choix en renforçant son activité de services. Mais, la lutte risque d’être difficile face aux grands intégrateurs qui, outre une notoriété internationale, disposent de plusieurs milliers d’employés. Pour faire la différence, Ares devra s’appuyer sur sa bonne connaissance des PME et sur le déploiement d’offres très spécifiques.
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