Projet Titan, projet titanesque. Le chantier d’Apple pour concevoir et construire une voiture électrique autonome aura connu bien des rebondissements, des réorganisations, des recadrages – et ce n’est pas fini. La dernière nouvelle en date était que Kevin Lynch, notamment en charge du développement logiciel de la Watch, venait de prendre la tête du projet. Il devenait ainsi son cinquième patron depuis 2014…
Le choix le plus ambitieux
Désormais, Mark Gurman, de Bloomberg, révèle que Kevin Lynch a décidé d’accélérer les choses, et de se concentrer sur les fonctions de conduite totalement autonome. Ces dernières années, les équipes en charge de la future Apple Car ont exploré deux voies distinctes. La première, créer un modèle avec des capacités de conduite autonome limitées, concentrées sur la conduite et l’accélération – assez proche de ce qui existe actuellement dans les voitures haut de gamme. La seconde, plus ambitieuse, qui vise à produire une voiture totalement autonome.
Il semblerait que Kevin Lynch ait tranché et décidé d’opter pour l’option autonome, qui ne requiert pas d’intervention humaine. C’est assurément le meilleur moyen de raccrocher les wagons avec ce que proposera l’industrie automobile d’ici à quelques années.
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Dans quatre ans… Peut-être
Car Kevin Lynch semble aussi avoir en tête une date de lancement assez ambitieuse : 2025. Autrement dit, dans moins de quatre ans désormais, ce qui est bien moins que les cinq à sept ans qu’envisageaient encore il y a peu certains ingénieurs d’Apple.
Néanmoins, le nouveau patron du Special Projects Group semble davantage vouloir motiver ses troupes que s’arcbouter sur ces quatre ans. Car, ce délai semble très agressif en interne, chez Apple, semble-t-il. D’autant que le géant de Cupertino paraît désireux d’atteindre un niveau de sécurité plus élevé que ce qui existe actuellement sur les Tesla, voire dans les véhicules Waymo.
Cela passe évidemment par la multiplication des processus et équipements redondants. Le recrutement récent de CJ Moore, ancien directeur du logiciel de conduite autonome de Tesla, s’inscrit donc parfaitement dans ce contexte. Tout comme d’autres recrutements d’experts en capteurs, batteries, etc.
Si l’objectif de conduite totalement autonome n’est pas atteint, Apple pourrait décider soit de sortir une voiture avec des fonctions moins avancées, soit de repousser encore le lancement.
Cette différence aurait évidemment un impact énorme sur le véhicule proposé. À en croire Mark Gurman, la voiture rêvée d’Apple n’aurait pas de volant, ni de pédales – même si les ingénieurs d’Apple réfléchissent également à un système d’urgence doté d’un volant. L’intérieur de l’Apple Car ne ressemblerait pas du tout à celui d’une voiture actuelle. Ainsi, les sièges des passagers pourraient être répartis sur les côtés et à l’arrière de l’automobile pour permettre des échanges pendant les trajets.
Le système d’infotainment, un grand écran similaire à un iPad, serait placé au centre du véhicule, afin que les passagers puissent interagir facilement avec son interface tactile. Le logiciel au cœur de ce système serait d’ailleurs une évolution d’iOS.
Une puce Apple au cœur de tout
Récemment, les ingénieurs d’Apple pensent avoir atteint un cap décisif dans la conception de la puce nécessaire au fonctionnement de la première génération d’Apple Car. C’est évidemment l’équipe de Johny Srouji qui est derrière la conception de cette puce. Une part importante du travail aurait consisté à affiner le logiciel qui tourne sur la puce et est nécessaire au bon fonctionnement de la conduite autonome.
La puce « automobile » d’Apple serait la plus puissante et la plus avancée de celles développées en interne. Elle comporterait essentiellement un réseau neuronal, qui gère les besoins de calculs des algorithmes d’IA. La puce en question pourrait impliquer le développement d’un système de refroidissement spécifique.
Selon Bloomberg, ces progrès pourraient bientôt permettre à des voitures autonomes de prendre la route. Apple prévoirait ainsi de commencer à embarquer le nouveau processeur et les capteurs améliorés dans ses voitures, qui roulent déjà en Californie depuis quelques années.
Une fois que le projet sera plus abouti, Apple devra sans doute trouver des partenaires dans l’industrie automobile. Ces dernières années, de grands noms, comme Hyundai ou PSA et GM, ont été cités. Restera alors une dernière question à trancher : Apple va-t-il concevoir des voitures de flotte, pour des services de robotaxis, par exemple, ou visera-t-il les particuliers ? Cette dernière option semble la plus probable. Plus que quatre ans avant qu’une Apple Car ne dorme dans votre garage ?
Source : Bloomberg
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