Attaqué par Qualcomm — et bientôt par Nvidia — l’avance d’Apple dans le secteur des puces Arm commençait à se réduire. La firme à la pomme ne s’est pas laissé démonter en présentant non pas une nouvelle, ni même deux, mais… trois ! La puce M3 est une famille qui compte en effet trois déclinaisons, toutes gravées en 3 nm (à l’instar de l’A17 Pro des iPhone 15 Pro), et qui équipent les nouveaux iMac et MacBook 14/16 pouces.
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Comme pour les précédentes puces M1 et M2, les principales différences dans ces différentes M3 tiennent dans leur nombre de cœurs, que ce soit pour le processeur ou le circuit graphique.
- La M3 intègre 8 cœurs CPU (4 cœurs économes, 4 cœurs performants) et 10 cœurs GPU ;
- la M3 Pro peut aller jusqu’à 12 cœurs CPU (6 cœurs économes, 6 cœurs performants) et 18 cœurs GPU ;
- la M3 Max compte jusqu’à 16 cœurs CPU (4 cœurs économes, 12 cœurs performants) et 40 cœurs (!) GPU.
De même, le volume de mémoire unifiée, la RAM pour aller vite, varie en fonction de la puce : on peut ainsi grimper jusqu’à 128 Go avec la M3 Max.
La M3 se montre jusqu’à 5,1 fois plus rapide que la M1 ; la M3 Pro est jusqu’à 2,4 fois plus rapide que la M1 Pro ; la M3 Max est jusqu’à 2,5 fois plus rapide que la M3 Max. Pourquoi ces comparaisons avec des puces M1 ? C’est probablement parce que le gain n’est pas aussi spectaculaire avec la M2, même si le « speed bump » entre M3 et M2 n’est pas négligeable.
Les systèmes-sur-puce sont toujours composés de cœurs économes et de cœurs performants. Les premiers se veulent 30 % plus rapides que les cœurs économes de la M2. Les cœurs performants sont 15 % plus véloces que ceux de la M2. Les processeurs des M3 offrent les mêmes performances que ceux de la famille M1… tout en consommant moitié moins d’énergie !
La gravure en 3 nm fait des miracles en termes de gestion de l’énergie, mais également pour le nombre de transistors : la M3 compte rien moins que 25 milliards de transistors, c’est 5 milliards de plus que sur la M2. Il y en a 37 milliards dans la M3 Pro et 92 milliards dans la M3 Max.
Plus encore que pour le processeur, c’est surtout du côté des graphismes qu’Apple appuie à fond sur le champignon. Le constructeur a mis au point « une nouvelle classe d’architecture GPU » avec une fonction Dynamic Caching qui attribue en temps réel l’usage de la mémoire locale au sein du matériel, ce qui lui permet d’optimiser la mémoire de la puce pour augmenter l’exploitation moyenne de la puce graphique.
Comme Apple l’avait fait avec l’A17 Pro, le constructeur remet le couvert sur le ray-tracing dont les jeux peuvent tirer partie via l’accélération matérielle. Il faudra désormais que les développeurs prennent en charge cette technologie, ce qui est le gros problème d’Apple en matière de jeux : le matériel ne suffit pas, il faut aussi que l’écosystème suive.
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La puce M3 intègre également un neural engine de 16 cœurs, capable de réaliser plus de 18 000 milliards d’opérations par seconde. De quoi accélérer les calculs d’intelligence artificielle de plus en plus utilisés dans les logiciels. Le nouveau moteur médias prend en charge le format AV1 pour le décodage.
Après les MacBook Pro et l’iMac, quelles seront les prochains Mac à intégrer des puces M3 ? Les MacBook Air sont certainement sur la feuille de route d’Apple, et le reste devrait suivre dans les prochains mois…
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