Une nouvelle plainte contre Google vient d’être déposée à Bruxelles. Il s’agit de 17 entreprises internationales regroupées au sein du groupe FairSearch. Composé, entre autres de Microsoft, Oracle, Nokia, Twenga ou CapAdvisor, ce groupement se présente sur son site comme « un groupe de sociétés et d’organismes unis dans le but de promouvoir la croissance économique, l’innovation et le libre choix dans l’écosystème Internet en encourageant et en soutenant la concurrence dans la recherche en ligne et mobile. »
FairSearch précise aussi qu’il estime « indispensable l’application des lois en vigueur pour empêcher tout comportement anti-concurrence qui nuirait aux consommateurs. » Le décor est planté. Dans la plainte déposée à Bruxelles, le groupe accuse Google d’utiliser le système Android « comme un cheval de Troie pour tromper ses partenaires, monopoliser le marché des mobiles et contrôler les données des consommateurs ». Sur son site, FairSearch publie un diaporama intitulé “Peut-on faire confiance en Google ?”. Il confronte les déclarations des dirigeants de Google pour émettre des doutes sur la confiance que l’on peut lui donner.
« Protéger la concurrence et l’innovation »
Le reproche est d’obliger les constructeurs qui utilisent Android et veulent proposer les applications phares de Google comme Maps, YouTube ou Play, à accepter aussi toute une gamme d’autres applications Google. Selon l’organisation, ces applications sont proposées par défaut à l’utilisateur au détriment des offres concurrentes.
Par ailleurs, « cela place Android en position de contrôler les données des consommateurs dans un marché mobile qu’il domine largement », précise Thomas Vinje, avocat de FairSearch.
FairSearch demande donc à la commission européenne de prendre des décisions pour « protéger la concurrence et l’innovation ». Il met en garde en cas non réaction de la Commission européenne : « Si rien n’est fait, cela ne fera qu’encourager Google à reproduire ses abus de position dominante sur les plateformes mobiles ».
FairSearch exige des sanctions
L’organisme a également adressé un courrier à Joaquin Almunia, commissaire européen chargé de la Concurrence, pour réclamer des sanctions. Dans un entretien ce mardi 9 avril au New York Times, M. Almiunia n’a pas fait de commentaires sur ce dossier, mais indique qu’il doit « recevoir des propositions de Google cette semaine dans le cadre de l’enquête principale concernant les moteurs de recherche. »
Ce n’est pas la première action de FairSearch contre Google. En novembre 2010, elle reprochait à Google un abus de position dominante sur la mise en avant de ses liens dans son moteur de recherche.
Pour Google, la pile des plaintes augmente. Le groupe américain est en effet visé en Europe par une action répressive concertée menée par six pays dont la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, pour n’avoir pas répondu à leur injonction de modifier ses règles de confidentialité.
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