C’est fait : après la Grande-Bretagne et l’Allemagne, Amazon lance le Kindle en France, avec le magasin de livres qui va avec. Dès aujourd’hui, vendredi, en fin de matinée, il sera possible de commander, depuis Amazon.fr, l’un des Kindle présentés la semaine dernière. Pas de Kindle Touch ni de tablette Fire pour l’instant : il faudra se contenter du modèle classique, au prix de 99 euros. Les premiers appareils seront expédiés à partir du 14 octobre.
Oui, c’est plus cher qu’aux Etats-Unis, où le même modèle est disponible à partir de 79 euros, même si Xavier Garambois, directeur général d’Amazon France, s’en défend. « Non, ce n’est pas plus cher puisque c’est la version “sans offre spéciale”, qui est à 109 dollars aux Etats-Unis. Or si vous le commandez sur le site américain, il vous reviendra à 150 dollars environ. » Et la version avec offre spéciale – en réalité, des publicités qui s’affichent lorsque le terminal est éteint – n’est pas proposée de ce côté-ci de l’Atlantique. On sait par ailleurs que certaines entreprises américaines ont tendance à caler le cours de l’euro sur celui du dollar…
Pourquoi ne pas proposer le Kindle tactile ? « On a fait le choix de lancer sur le marché français l’appareil qui nous semble le plus propice à l’adoption par les lecteurs de l’Hexagone : le moins cher possible, avec le concentré des fonctions qui ont fait le succès de cette machine », indique X. Garambois, qui précise toutefois que le Touch arrivera bien en France… plus tard.
Il n’empêche qu’avec cette liseuse à moins de 100 euros, Amazon frappe fort, puisqu’il n’a pas de concurrent doté d’un écran de six pouces à ce tarif. « Avec un prix comme ça, on a la possibilité de changer un peu la donne sur le marché du livre électronique en France », commente le directeur.
Ouverture d’une boutique de livres électroniques
Le matériel ne fait pas tout : Amazon lance aussi une boutique de livres électroniques en France, riche de 800 000 livres… mais seulement de 30 000 titres en français, le reste étant issu du catalogue principalement anglophone d’Amazon. C’est moins que les 80 000 titres revendiqués par la Fnac… X. Garambois veut cependant rassurer en pariant sur son catalogue d’ouvrages récents et variés, qui comprend aussi bien du Philip Roth que le dernier ouvrage de Pierre Péan, en passant par Michel Houellebecq et des guides de voyage. Des livres en provenance de la plupart des grands éditeurs français, qui sont nombreux à avoir signé récemment des partenariats avec Amazon. Le magasin contient également 4 000 «classiques » gratuits, tombés dans le domaine public, ainsi que des bandes dessinées.
Le géant du commerce en ligne en profite également pour lancer sa plate-forme d’auto-édition en France, sur laquelle tout-un-chacun pourra publier ses livres, avec un partage de revenus classique : 70 % pour l’auteur, 30 % pour Amazon.
Enfin, les applications Kindle pour PC, Mac et terminaux mobiles seront disponibles en français dès samedi 8 octobre, mis à part la version iOS, en attente de validation chez Apple.
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