Personnes âgées, dialysées, les inondations de l’automne 2002 dans le Gard ont montré la difficulté à joindre en cas de crise les populations fragiles. Le maire d’Alès, Max Roustan a donc pris l’initiative de rechercher un
système d’information et d’alerte générant un nombre important d’appels en un minimum de temps. C’est lui qui est à l’origine de la création du service TéléAlerte par le centre serveur Gedicom qui a, en outre, joué
le rôle d’intégrateur.Pleinement opérationnel depuis la mi-mars, le nouveau système doit permettre à la mairie, en cas de danger, d’informer les administrés, en diffusant des messages différenciés à plusieurs groupes de populations, choisis par zones
géographiques. Par exemple, le maire et les membres de sa cellule de crise sélectionneront une rue ou un quartier et sauront que des dialysés y résidant ne pourront demeurer sans soin au-delà de six heures. De la même façon, ils pourront rassurer
des groupes de parents d’élèves.
Un système de téléconsultation annuel depuis 1997
Techniquement, le système est accessible via une interface Web. Un outil de sélection sur le
serveur cartographique ArcIMS d’Esri extrait de la base de données habitants, constituée à partir de l’annuaire France Télécom, les coordonnées de ceux qui résident dans
la zone géographique sélectionnée et déclenche la diffusion ciblée des messages via un automate d’appel.Le maire a préenregistré une vingtaine de messages, mais il pourra toujours en créer de nouveaux en temps réel sur le serveur vocal de Gedicom. Max Roustan connaissait cette société qui avait déjà mis en place un système de
téléconsultation annuelle.Ce dernier fonctionne, en effet, depuis 1997 avec douze mille Alésiens inscrits dans l’annuaire. Invités à appuyer sur certaines touches de leur combiné, en fonction de leurs réponses, les habitants peuvent ainsi exprimer leurs
choix sur les grands programmes municipaux, via un questionnaire téléphonique préenregistré.La prochaine évolution de l’outil de TéléAlerte devrait être l’intégration des chaînes d’appel. L’administré ayant transmis à la mairie toutes ses coordonnées, l’automate d’appel essaiera dans
un premier temps de le joindre sur son numéro de téléphone fixe, puis, s’il ne se manifeste pas, sur son téléphone portable, puis sur son télécopieur, puis sur son PC. Il est prévu d’étendre ce service à d’autres cas de crise,
comme la canicule, et de l’utiliser pour la gestion courante : par exemple, pour informer les habitants que des travaux vont avoir lieu dans leur rue.Signe particulier du projet ? Le responsable informatique n’y a pas participé. Il a été directement piloté par le maire qui souhaitait pouvoir l’utiliser lui-même. En revanche, comme le souligne son directeur de
cabinet, Christophe Rivenq, ‘ l’équipe informatique interne pourrait récupérer la maintenance du système ‘. Précisant toutefois que ‘ ce nouveau service ne remplacera pas les forums de
quartiers ‘.
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