Très suggestives ou carrément provocatrices, les publicités pour 3615 Ulla ont marqué l’imaginaire des Français durant plus de vingt ans. A la fin des années 80, le groupe AGL se lance dans le Minitel rose. Services de messageries coquines ou de rencontres sérieuses, Ulla, Cum, SRC, puis plus tard, JH, Sarah ou encore Mytilène connaissent un succès fulgurant. Tout le monde peut se connecter sous un pseudonyme et dans le plus parfait anonymat.
Aujourd’hui AGL édite sept sites de rencontres sur Internet mais certains de ses clients utilisent encore le Minitel. Ulla, qui rassemble la majeure partie de l’audience, totalise 4 000 heures et 21 000 connexions par mois ! Même si ces chiffres n’atteignent pas les sommets d’il y a dix ans (2 millions de connexions par mois), ils restent impressionants. Comme sur internet, les pics d’audience ont lieu le soir, aux périodes de fête et en été.
Usagers du Minitel et internautes cohabitent et se rencontrent sur la même plate-forme. Mais ceux qui passent par le Minitel payent une connexion surtaxée. C’est moins avantageux financièrement qu’un abonnement web pour une utilisation régulière et le minitel n’offre pas toutes les fonctionnalités des sites. Difficile, en revanche, de connaître le profil des adeptes du minitel même si l’on sait, sans surprise, que ce sont majoritairement “des hommes d’âge mûr”, selon la directrice marketing Nadège Onderka.
Des utilisateurs qui ne pourront plus accéder à ces services le 30 juin prochain puisque le Minitel cessera de fonctionner. AGL prévoit tout de même de réaliser 2% de son chiffres d’affaires grâce au Minitel pour l’année 2012. Alors, il reste bien un vieux poste dans les bureaux de la société. Mais aujourd’hui il sert de décoration. Et rappelle juste avec nostalgie l’époque devenue mythique du Minitel rose.
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